C’est normal de vouloir aider les membres de sa famille à traverser des périodes difficiles et éprouvantes de leur vie. Toutefois, il se peut que les membres de la famille hésitent à accepter votre aide parce que ça fait mal d’admettre qu’ils ont un problème. Ils peuvent minimiser la gravité de leur situation ou la nier complètement. Voici ce qu’il faut faire pour ‘réveiller’ un membre de la famille dans le déni…

Pourquoi ils ne voient pas?

Que ce soit refuser d’admettre un problème d’alcool, ou annuler un examen médical en retard, il est important de comprendre d’où vient le déni de votre membre de famille .

Bien que cela puisse être frustrant pour vous, il est important de donner à chaque individu le temps dont il a besoin pour faire face à la réalité de sa situation. Pour certaines personnes, le déni est un mécanisme de défense et leur permet de traiter des nouvelles choquantes à leur propre rythme. Précipiter leur acceptation du problème peut même interférer avec leur parcours de deuil personnel, et les amener à retarder encore plus l’action.

Énoncez calmement les faits

Toutefois, si votre parent est dans le déni depuis des mois ou même des années, alors vous êtes encouragé à les aider à comprendre la gravité de leur situation. Cela devient un déni malsain, ou un déni qui ne sert plus de ‘coussin’.

Vous devriez doucement souligner les comportements préoccupants qui continuent de se répéter. Assurez-vous de garder votre ton calme et non jugeant comme dans les exemples ci-dessous :

  • “Pépé, j’ai remarqué que tu souffres beaucoup et que tu n’es pas capable de faire les choses que tu aimes. Tu bois toujours beaucoup, je pense que ça vaudrait la peine de voir un spécialiste pour voir s’il peut aider.”
  • “Je sais que tu as essayé très fort de gérer ta maladie mentale tout seul mais il n’y a rien de mal à chercher de l’aide. En suivant un régime structuré, tu pourras te concentrer davantage sur ce qui te rend heureux.”

Tu pourrais avoir à te répéter, mais perds pas patience. Si tu sens que t’es en train de t’irriter, par contre, c’est le temps de prendre une pause de la conversation et de y revenir plus tard, en gardant la situation la plus saine possible pour tout le monde.

Gardez les égos en laisse

Rappelle-toi, le déni de ton proche est dû à sa peur (peut-être subconsciente) d’affronter la réalité. T’entendre souligner les faits peut ne pas être suffisant pour qu’ils reconnaissent la situation.

Comme leur subconscient évite peut-être spécifiquement les faits, ils pourraient même t’attaquer pour avoir réagi de manière excessive ou être trop autoritaire. C’est important que tu ne prennes pas leur déni personnellement – et qu’ils ne prennent pas tes efforts personnellement non plus.

Pour détourner l’attention de toi, qui veut une réponse, aide-les à arriver à leurs propres conclusions avec des questions qui font réfléchir à la place :

  • « Le docteur a mentionné que la douleur s’aggraverait si tu continues de boire. Y a-t-il des choses que tu ne pourras plus faire si ça arrive? »
  • « Des fois, les gens craignent le pire, alors qu’ils n’avaient pas tant à s’inquiéter. Et si tu allais voir le docteur et qu’il te disait qu’il n’y a rien de mal? »… « Ça vaut pas le coup de vérifier? »

Ne perds pas espoir

Le déni est complexe. Ça peut être une manière de faire face à une situation douloureuse et c’est souvent alimenté par la peur et l’anxiété d’une personne. Donc, c’est crucial que tu comprennes d’où vient ce comportement – offre du soutien et de la compréhension, pour ne pas faire en sorte qu’un membre de la famille se sente encore plus effrayé ou sous pression. Énonce calmement les faits et les observations que tu as faites sur leur situation. Pose-leur des questions qu’ils évitent peut-être de se poser. Et encore, sois patient.

Rappelle-toi, il peut être plus utile de les guider à réaliser la vérité, plutôt que d’essayer de les forcer à la voir.

Écrit par : Merusha Mukherjee