Le soccer, ou le football comme on le connaît hors des États-Unis, est l’un des sports les plus populaires au monde. Les médecins italiens utilisent même le sport comme traitement pour des maladies comme la schizophrénie et la dépression.
Utiliser le soccer comme traitement est considéré comme améliorant la socialisation, la concentration et la confiance en soi. Les médecins soulignent pourquoi le soccer peut être si bénéfique pour la santé mentale : « C’est vraiment l’inclusion sociale. Le problème, c’est que la maladie mentale est presque toujours traitée d’abord par l’exclusion. Un sport d’équipe comme le soccer aide à faciliter l’inclusion de chaque membre. »
Cependant, alors que le soccer récréatif peut aider les gens ordinaires à guérir, de nombreux joueurs de soccer professionnels éprouvent des luttes mentales assez importantes. Alors, quels facteurs contribuent à l’état émotionnel de ces joueurs, malgré la valeur curative du sport lui-même ?
Même avant Ted Lasso, il était clair que la santé mentale et le soccer partageaient une connexion.
Après que le gérant du Pays de Galles, Gary Speed, a pris sa vie en 2011, FIFPro, le syndicat mondial des joueurs de soccer, a créé une enquête qui a révélé que « 38 pour cent des 607 joueurs actuels étudiés avaient montré des signes d’anxiété et/ou de dépression, en plus de 35 pour cent des 219 anciens joueurs. » Cette tendance montre qu’au moins 4 joueurs sur 10 parmi l’élite nationale du soccer ont souffert d’anxiété ou de dépression à un moment donné, ce qui est beaucoup plus répandu que dans la population générale.
Pourquoi les joueurs vivent-ils des taux si disproportionnés de luttes contre la santé mentale ?
Il semble y avoir une corrélation entre les blessures, les opérations chirurgicales et le bien-être mental des joueurs. Par exemple, les joueurs qui ont subi trois blessures graves ou plus sont deux à quatre fois plus susceptibles de signaler des maladies mentales que leurs pairs. Ce n’est pas surprenant, étant donné la corrélation entre les lésions cérébrales traumatiques, les commotions cérébrales et la santé mentale.
Une autre raison potentielle des défis émotionnels des joueurs, c’est qu’ils entrent dans leurs carrières professionnelles à un jeune âge, avant de développer des compétences émotionnelles clés.
Avec la plupart des joueurs choisis à l’âge tendre de seize ou dix-sept ans, l’ancien attaquant du Lys, Thorstein Andersen Aase, souligne une fausse supposition faite par les entraîneurs : « Si tu es sélectionné pour tes talents techniques et tactiques, alors tu as automatiquement les talents mentaux aussi, et c’est pas nécessairement vrai. »
Aase a quitté le soccer après avoir souffert d’une anxiété extrême concernant ses performances et avoir perdu sa passion pour le sport professionnel : « C’était une période où les failles dans ma motivation se sont transformées en symptômes qui pourraient représenter la dépression et l’angoisse. »
Steven Caulker, qui a joué comme défenseur central dans l’équipe nationale d’Angleterre, a expliqué que, « Le football était mon échappatoire quand j’étais jeune mais ça a changé quand j’ai été lancé dans la première équipe en tant qu’adolescent et soudainement le football est venu avec de la pression. » L’ancien joueur et actuel manager de l’équipe nationale du Pays de Galles, Ryan Giggs, a de même discuté comment il n’appréciait plus les matchs auxquels il participait parce que l’attente de gagner venait avec trop d’anxiété.
De nombreux joueurs ont discuté de comment la pression est si intense qu’ils peuvent seulement se concentrer sur les moments où ils ont échoué au lieu de ceux où ils ont brillé, comme l’a dit Jamie Carragher, défenseur retraité de Liverpool : « Même maintenant, à la retraite, les gens me parlent d’Istanbul, des aventures en Ligue des Champions et des grands jours à Cardiff, mais je ne peux pas me sortir de la tête les mauvais moments. »
L’attaquant d’Accrington Stanley, Billy Kee, fut l’un des premiers athlètes professionnels dans le monde du soccer à parler ouvertement de son anxiété, la décrivant comme «le rat dans ma tête qui n’arrête pas.» Ayant eu des pensées suicidaires, il était nerveux à l’idée de parler à son entraîneur ou à son équipe, craignant le jugement : «pourquoi quelqu’un qui a le meilleur job au monde irait se suicider?»
Lorsqu’il a finalement admis ses luttes, son équipe et son entraîneur John Coleman ont choqué le monde en lui permettant de prendre près d’un mois de congé, lui donnant le temps nécessaire pour, selon ses mots, prendre le rat et «juste le laisser dans l’armoire et ne pas sortir cette boîte».
Bien que Billy Kee ait trouvé ses pairs et ses gestionnaires soutenants, une étude de suivi à l’enquête de la FIFPro en octobre 2016 a révélé que «84 pour cent ont déclaré qu’il n’y avait pas eu assez de soutien pour de tels problèmes pendant leur carrière de joueurs.”
Lorsque l’ailier de Burnley, Aaron Lennon, a pris du temps libre pour recevoir un traitement pour une maladie liée au stress, l’ancien défenseur de la Premier League et ancien manager de l’Association des footballeurs professionnels, Clark Carlisle, a déclaré que : «Quand j’ai entendu la nouvelle concernant Aaron, j’ai ressenti une tristesse car je ne souhaite à personne de vivre ce que j’ai vécu. Mais c’était aussi un sentiment de soulagement.”
Clark a ensuite décrit comment lui et ses collègues ne sont pas plus immunisés contre les maladies mentales qu’ils le sont contre la grippe ou la diarrhée. Bien dit.
Steven Caulker, ayant lutté contre les problèmes de jeu et d’alcool, explique comment le soccer (“football” de l’autre côté de l’étang) peut exacerber les problèmes de santé mentale au lieu de les améliorer : « Les gens disent que j’ai fait tout ça parce qu’on m’a jeté trop d’argent, mais je connais des ados sans un sou qui ont les mêmes traits addictifs que moi… Le football ne gère pas bien la maladie mentale. Peut-être que ça change, mais les mécanismes de soutien sont si souvent absents. »
En décrivant ce qui doit changer dans la communauté du football, Clarke Carlisle a opiné : « Ce qu’il faut arrêter de faire, c’est de sensationnaliser le parcours. Il y a une croyance générale qu’on est soit bien, soit suicidaire. Il y a un énorme spectre entre les deux et plus nous pouvons amener les gens à parler de leurs expériences, plus nous pouvons aider à récupérer juste par une jasette et un câlin. »
Steven Caulker a donné ce dernier conseil à ses anciens coéquipiers : « Je conseillerais aux gars de parler à la PFA, de parler à leur entraîneur, et de ne pas avoir peur d’être mis de côté s’ils se sentent comme je me sentais. »
Ce billet a été modifié depuis sa publication originale, écrit par Anisha Makhija.
Le soccer, ou le football comme il est connu hors des États-Unis, est l’un des sports les plus populaires au monde. Les médecins italiens utilisent même le sport comme traitement pour des maladies comme la schizophrénie et la dépression.
Utiliser le soccer comme traitement est considéré comme améliorant la socialisation, la concentration et la confiance en soi. Les médecins soulignent pourquoi le soccer peut être si bénéfique pour la santé mentale : « C’est vraiment l’inclusion sociale. Le problème, c’est que la maladie mentale est presque toujours traitée d’abord par l’exclusion. Un sport d’équipe comme le soccer aide à faciliter l’inclusion de chaque membre. »
Cependant, alors que le soccer récréatif peut aider les gens ordinaires à guérir, de nombreux joueurs de soccer professionnels éprouvent des luttes mentales assez importantes. Alors, quels facteurs contribuent à l’état émotionnel de ces joueurs, malgré la valeur curative du sport lui-même ?
Même avant Ted Lasso, il était clair que la santé mentale et le soccer partageaient une connexion.
Après que le gérant de l’équipe du Pays de Galles, Gary Speed, ait pris sa vie en 2011, FIFPro, le syndicat mondial des joueurs de soccer, a créé une enquête qui a révélé que « 38 pour cent des 607 joueurs actuels étudiés avaient montré des signes d’anxiété et/ou de dépression, aux côtés de 35 pour cent de 219 anciens joueurs. » Cette tendance montre qu’au moins 4 joueurs d’élite sur 10 ont eu de l’anxiété ou de la dépression à un moment donné, ce qui est beaucoup plus répandu que dans la population générale.
Pourquoi les joueurs éprouvent-ils des taux si disproportionnés de lutte contre la santé mentale ?
Il semble y avoir une corrélation entre les blessures, les chirurgies et le bien-être mental des joueurs. Par exemple, les joueurs qui ont subi trois blessures graves ou plus sont deux à quatre fois plus susceptibles de déclarer des maladies mentales que leurs pairs. Cela n’est pas surprenant, étant donné la corrélation entre les lésions cérébrales traumatiques, la commotion cérébrale et la santé mentale.
Une autre raison potentielle des défis émotionnels des joueurs, c’est qu’ils entrent dans leurs carrières professionnelles à un jeune âge, avant de développer des compétences émotionnelles clés.
Avec la plupart des joueurs étant choisis dès l’âge de seize ou dix-sept ans, l’ancien attaquant du Lys, Thorstein Andersen Aase, souligne une fausse supposition faite par les entraîneurs : « Si tu es sélectionné pour tes talents techniques et tactiques, alors tu as automatiquement les talents mentaux aussi, et c’est pas nécessairement vrai. »
Aase a quitté le soccer après avoir fait face à une anxiété extrême concernant ses performances et avoir perdu sa passion pour le sport professionnel : « C’était une période où les failles dans ma motivation se sont transformées en symptômes qui pourraient représenter la dépression et l’angoisse. »
Steven Caulker, qui a joué comme défenseur central dans l’équipe nationale d’Angleterre, a expliqué que, « Le football était mon échappatoire quand j’étais gamin mais ça a changé quand j’ai été lancé dans la première équipe en tant qu’adolescent et soudainement le football est venu avec de la pression. » L’ancien joueur et actuel manager de l’équipe nationale du Pays de Galles, Ryan Giggs, a de même discuté comment il n’appréciait plus les matchs auxquels il jouait parce que l’attente de gagner venait avec trop d’anxiété.
De nombreux joueurs ont discuté de comment la pression est si intense qu’ils peuvent seulement se concentrer sur les moments où ils ont échoué au lieu de ceux où ils ont brillé, comme l’a dit l’ancien défenseur de Liverpool Jamie Carragher : « Même maintenant, à la retraite, les gens me parlent d’Istanbul, des aventures en Ligue des Champions et des grands jours à Cardiff, mais je ne peux pas me sortir de la tête les mauvais moments. »
Le buteur d’Accrington Stanley, Billy Kee, fut l’un des premiers athlètes professionnels dans le monde du soccer à parler ouvertement de son anxiété, la décrivant comme «le rat dans ma tête qui ne s’arrête jamais.» Ayant eu des pensées suicidaires, il avait peur de parler à son entraîneur ou à son équipe, craignant le jugement : «pourquoi quelqu’un qui a le meilleur job au monde irait se suicider ?»
Lorsqu’il a finalement admis ses difficultés, son équipe et son entraîneur John Coleman ont choqué le monde en lui permettant de prendre près d’un mois de congé, lui donnant le temps nécessaire pour, selon ses mots, prendre le rat et «juste le laisser dans l’armoire et ne pas sortir cette boîte».
Bien que Billy Kee ait trouvé du soutien auprès de ses pairs et de ses managers, une étude de suivi à l’enquête de la FIFPro en octobre 2016 a révélé que «84 pour cent ont déclaré qu’il n’y avait pas eu assez de soutien pour de tels problèmes durant leur carrière de joueurs.”
Lorsque l’ailier de Burnley, Aaron Lennon, a pris du temps libre pour recevoir un traitement pour une maladie liée au stress, l’ancien défenseur de la Premier League et ancien manager de l’Association des footballeurs professionnels, Clark Carlisle, a déclaré que : «Quand j’ai entendu la nouvelle concernant Aaron, j’ai ressenti de la tristesse car je ne souhaite à personne de vivre ce que j’ai vécu. Mais c’était aussi un sentiment de soulagement.”
Clark a ensuite expliqué comment lui et ses pairs ne sont pas plus immunisés contre la maladie mentale qu’ils ne le sont contre la grippe ou la diarrhée. Bien dit.
Steven Caulker, ayant lutté contre des problèmes de jeu et d’alcool, explique comment le soccer (“football” de l’autre côté de l’étang) peut exacerber la santé mentale plutôt que de l’améliorer : «Les gens disent que j’ai fait tout cela parce qu’on m’a jeté trop d’argent mais je connais des adolescents sans le sou qui ont les mêmes traits addictifs que moi… Le football ne gère pas bien la maladie mentale. Peut-être que ça change mais les mécanismes de soutien sont si souvent absents.”
En décrivant ce qui doit changer dans la communauté du football, Clarke Carlisle a opiné : «Ce que nous devons arrêter de faire, c’est de sensationnaliser le parcours. Il y a une croyance générale que vous êtes soit bien soit suicidaire. Il y a un énorme spectre entre les deux et plus nous pouvons amener les gens à parler de leurs expériences, plus nous pouvons aider à récupérer juste par une jasette et un câlin.”
Steven Caulker a donné ce conseil final à ses anciens coéquipiers : «Je conseillerais aux gars de parler à la PFA, de parler à leur entraîneur, et de ne pas avoir peur d’être écarté s’ils se sentent comme je me sentais.»
Ce billet a été édité depuis sa publication originale, écrit par Anisha Makhija.
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